SILLONS/SILLAGES 2018/2019
« L’association grOup me donne carte blanche pour un projet qui prendra corps toute la saison. Ayant mené durant 3 années un projet autour de la transmission d’écritures contemporaines pour la scène nationale de Besançon (voir ci-dessous), j’ai très envie aujourd’hui de faire partager mon travail et de développer avec un groupe conséquent de danseurs mon écriture et ma signature chorégraphique.
Ce projet s’imagine ainsi en deux temps.
Sillons : un training de 3h qui touche au coeur de ma pratique d’interprète et de performeuse. Il s’adresse à 20 danseurs qui souhaitent acquérir des outils pour approfondir leur technique et leur disponibilité.
Sillages : une création originale avec 18 danseurs sur la thématique corps et paysage. Au delà d’un projet sur le corps-matière ou l’inscription des corps dans le paysage, c’est la superposition de ces notions qui m’intéresse et le désir d’un corps palimpseste. Ces croisements nous feront voyager dans différentes dimensions du corps : géographique, sensible, poétique, cartographique, spatial, pictural, imaginaire… Au plus proche de ma pratique, nous serons ainsi amenés à glisser dans d’autres champs artistiques comme la littérature ou les arts plastiques et nous tisserons un lien privilégié avec la vidéo grâce à la réalisatrice Emma Prétot. »
DANSE ET TRANSMISSION
Début 2012, Anne Tanguy, directrice de la scène nationale de Besançon propose à Caroline Grosjean de réfléchir à une transmission du répertoire de la danse en direction d’un public de danseurs amateurs.
Tout est à inventer. Un projet inédit naît alors dès la rentrée 2012 et réunit rapidement une vingtaine de danseurs de la région autour de la chorégraphe. D’octobre à mai, ils se retrouvent un week end par mois autour du programme original établi par la chorégraphe, en lien avec une thématique forte et une inscription dans l’histoire de la danse.
2012/2013 : La première année a été bâtie sur l’idée de collectif, de communauté, de famille et a mis à l’honneur le « danser ensemble », faisant écho aux grands courants de la danse américaine et allemande du milieu du siècle.
Caroline Grosjean a invité le réalisateur Julien Colardelle a venir filmer une mise en situation de l’atelier au restaurant le Cercle Suisse durant quelques heures.
Une restitution sur le plateau de la scène nationale a clos cette aventure humaine, lors de deux soirées partagées autour de la transmission, en première partie de Pudique acide/extasis des chorégraphes Mathilde Monnier et Jean François Duroure.
2013/2014 : La seconde saison a refait le chemin en sens inverse, du collectif vers l’individu. En s’appuyant sur la confiance à l’intérieur de ce groupe de danseurs constitué, Caroline a resserré le travail autour de chacun, avec l’envie de les emmener, dans leur singularité, sur le terrain de l’interprétation.
Le répertoire convoqué a donc suivi également ce processus : de la multitude vers le quatuor, le duo, puis le solo. Il a été revisité, remis en scène pour que chacun puisse en faire l’expérience au plateau.
Pour faire ce trajet de la composition de groupe à la partition d’interprète, la chorégraphe a choisi de travailler à partir d’ écritures chorégraphiques singulières. Les danseurs ont ainsi traversé les signatures de plusieurs chorégraphes emblématiques de la danse, au travers de pièces marquantes des années 80-90. La transmission s’est jouée de différentes manières : en visitant du matériau chorégraphique, en gravitant autour de l’œuvre ou encore en travaillant par mimétisme. Sur invitation de la scène nationale, Hervé Robbe a rejoint l’aventure le temps d’un week-end.
Une restitution sur le plateau de la scène nationale a été donnée en mai 2013. Elle a été mise en lumière par les étudiants du DMA du lycée Pasteur de Besançon (1ère année-option lumières), encadrés par Hervé Davillers et accompagnés par Caroline Grosjean.
2014/2015 : Cette troisième et dernière saison s’est faite en complicité avec le chorégraphe portugais Paulo Ribeiro, invité par la scène nationale de Besançon. Caroline Grosjean a transmis une pièce choisie du répertoire du chorégraphe : White Feeling. Un extrait de cette pièce pour 10 hommes a été recréée pour un groupe de 20 danseurs, hommes et femmes. Cette transmission a été présentée en première partie du solo sans un toi, il ne peut y avoir de moi interprété par Paulo Ribeiro en mai 2015.
Forts du succès de cette aventure et pour la poursuivre, ces danseurs amateurs se sont constitués aujourd’hui en association sous le nom de grOup.